top of page

« Présentation d’un narcoleptique.»

Pickering Adam

COLE SPROUSE - GRYFFONDOR - SEPTIÈME ANNÉE

“Moi c’est Adam, et pour pas mal de gens, je suis juste ce gars narcoleptique qu’on a bien plus souvent vu endormi qu’éveillé. Une maladie que je traîne derrière moi depuis l’âge de mes onze ans, peu de temps avant mon entrée à Poudlard. Avant ça, je souffrais de terreurs nocturnes ce qui n’était d’ailleurs pas plus marrant. Oui, le sommeil et moi ça a toujours fait d’une certaine manière mais depuis le temps, j’ai appris à vivre avec ce manque ou cette surdose constante. Le problème avec les crises de narcolepsie, c’est qu’il est difficile de les prévoir et peu conseillé de les interrompre, tout comme les terreurs nocturnes. Je ne sais pas si les rumeurs qui courent sur les somnambules sont vraies mais tirez-en un de son sommeil et vous êtes à peu près sûr d’au moins sincèrement le choquer à son réveil.

​

De prime abord, c’était surtout ça ma vie. Mais malheureusement, comme tout le monde, j’ai moi aussi mon histoire...”

 

Mon père est un sorcier, ma mère une moldue. Il a arrêté de pratiquer la magie après sa sortie de Poudlard pour adopter une vie dans le monde moldu. Les premiers temps, tout allait bien. Il a même rencontrée sa femme, ma mère, peu de temps après. Ils eurent un mariage rapide, mais heureux. Un bonheur que beaucoup envièrent dans leur petite ville.

​

Six mois après leur union, je voyais le jour. Et en même temps, je signais la fin de leur mariage heureux.

​

Mon père n’assuma pas ses responsabilités et passa plus de temps au travail qu’à la maison pour venir en aide à ma mère. Les cris que je poussais chaque nuit et qui l’empêchait de dormir lui valurent un renvoi de son poste. Il était épuisé, distrait et à bout de nerfs. Mon père avait toujours été quelqu’un de très caractériel qui n’avait jamais été capable de cacher ses contrariétés. C’est à ce moment précis, qu’il aurait dû revenir vers ma mère et faire preuve de sincérité pour éviter leur chute à tous les deux, puis inévitablement la mienne. Mais il n’en fit rien. Il dépensa presque l’intégralité de son dernier salaire dans l’alcool et avec lui, le reste de leurs économies. Ma mère était trop occupée par ma venue au monde pour voir à quel point sa vie allait tourner littéralement au cauchemar...

 

J’avais six ans et il ne se passait plus un soir sans que mon père ne rentre ivre. Je passais beaucoup de temps seul à la maison maintenant que j’étais devenu capable de m’habiller et de manger tout seul. Je me préparais des tartines de beurre à chaque fois que j’avais faim puisque c’était tout ce qu’il y avait dans le frigo. J’allais et revenais de l’école seul pour faire mes devoirs et regarder la télé des heures entières en attendant le retour de mes parents. Parfois, l’un ou l’autre ne rentrait pas. Parfois, c’était même les deux. Cette situation avait fini par être normale pour moi et j’étais heureux de les revoir lorsqu’ils dédaignaient rentrer à la maison. Mais à cet âge là, je souffrais déjà de mes premières terreurs nocturnes et je les réveillais souvent avec des hurlements d’horreurs ou d’effroi lorsque mes cauchemars viraient à l’horrible pour un petit garçon de six ans. Ces terreurs étaient vraiment horribles...Il m’arrivait de ne plus distinguer les moments où j’étais éveillé de ceux où j’étais endormi et parfois, j’avais l’impression de subir ce que je ne faisais qu’imaginer. Le matin, je me retrouvais bien souvent avec des bleus sur mon petit corps que je n’expliquais pas et auxquels mes parents ne s’intéressaient pas non plus. Tout ce qu’ils voyaient, c’était que j’étais un gamin perturbant et la source de beaucoup de leurs ennuies.

​

A défaut de passer des heures entières seul, il m’arrivait parfois de sortir à l’extérieur pour marcher et jouer un peu dehors. C’est comme ça que Melvin Stebbins et moi nous sommes devenus meilleurs amis. On allait à la même école et je ne parlais pas beaucoup de mes parents, ce qui nous permettait de passer du temps ensembles à chaque fois qu’on en avait envie à vrai dire. Je pouvais observer sa famille, voir ce qu’étaient des parents aimants et imaginer à quel point ça devait être génial d’avoir un frère.

 

Lorsque j’ai eu dix ans, les choses étaient déjà foncièrement différentes. Je comprenais beaucoup plus de choses, et peut-être un peu trop cette fois pour un enfant de mon âge. Mon père s’était réfugié dans la bouteille et n’en n’était plus sorti. Quant à ma mère, à défaut de ne pas avoir un CV très rempli, elle avait obtenu un travail dans un bar assez lugubre dans lequel je n’avais jamais pu entrer. Je l’y avais simplement suivie, comme j’avais suivi mon père afin d’espérer pouvoir comprendre pourquoi mes parents à moi, n’étaient jamais avec moi.

 

J’avais vu ma mère utilisé des seringues un peu étranges et cacher les déchets sous leurs lit. Mon père ne tenait jamais vraiment assez debout pour penser à se baisser. Une cachette totalement nulle, mais suffisamment efficace visiblement. Ça la laissait dans des états de transe, de mauvais états, je le savais...

Ma mère était une catin et une droguée, mon père un alcoolique. Pourtant, ils portaient encore tous les deux leurs alliances et partageaient encore le même lit parfois pour se donner bonne conscience et me laisser croire à un amour que je savais mort depuis longtemps : le leur. Et avec ce dernier avait peu à peu disparue leur affection pour moi...du moins était-ce le sentiment que j’en avais bien souvent eu.

 

A onze ans, je recevais ma lettre pour Poudlard et Melvin disparaissait de ma vie. Il était mon seul véritable ami ainsi que son frère, Elliot. Ne pas pouvoir entrer à Poudlard avec lui m’avait fait partir peu optimiste pour cette vie qui m’attendait ailleurs. Elle ne pouvait pas être pire que celle que je menais, mais je m’y étais fais. Et si je ne veillais pas sur mes parents, qui le ferait ?

​

Puis, cette fille là est tombée sous mes regards et a tout chamboulé instantanément. Alicia McGregor. J’étais peut-être jeune pour tomber amoureux, mais j’ai immédiatement su que si je devais être avec quelqu’un, ce serait elle. Je voulais que ce soit elle. C’était un coup de foudre, le grand et le fameux, contre lequel on ne peut rien. Mais sans lui, je n’aurais sans doute jamais pu apprendre à aimer. Ma mère avait cessé de s’occuper de moi et de me rassurer de ses mots doux depuis qu’elle avait à son tour quittée la maison, pour une autre vie. Alicia m’a permis de croire en ce que je ressentais et voulait et par je ne sais quel miracle, j’étais parvenu à la séduire. Ça valait quelques mensonges indispensables sur le moment, surtout lorsque nous fûmes répartis dans les maisons les plus opposées de Poudlard. Je souhaitais la préserver tant que je le pouvais et j’ignorais à quel point elle le faisait en réalité, elle aussi, de son côté...Nous sommes restés ensembles cinq belles années, qui auront été à jamais trop courtes. A la fin de notre cinquième année, Alicia mit un terme à notre relation. Elle m’affirma qu’elle n’avait plus aucun sentiment et qu’elle ne voulait pas continuer à faire semblant pour mon simple bonheur. Sortir avec un garçon comme moi n’avait plus rien de valorisant pour elle. Cette rupture me brisa, littéralement. Je n’ai jamais pu me la retirer de mes pensées, elle qui était la seule à m’avoir fait vibré et à m’avoir véritablement aimé. Comme tous les autres, elle m’avait finalement abandonné. Malgré la haine que je nourrissais à son égard, je n’arrivais pas à étouffer cet amour persistant. Ce fut plus facile lorsqu’elle disparut de la circulation de Poudlard...

 

Deux années s’écoulèrent ensuite. Entre temps, j’étais parvenu à me trouver de véritables amis : Sean Ogbourne, mon complice en tout temps, Thelma Holmes, la jolie et caractérielle Thelma. Quant à Duncan et Daisy, ils étaient tous les deux adorables mais incorrigibles. Daisy en pince pour moi depuis que nous nous sommes rencontrés mais j’ai suffisamment parlé d’Alicia pour la dissuader, j’imagine...c’est une fille en or, mais je n’étais pas prêt lorsque j’ai su remarquer ce qui crevait finalement les yeux. Je ne voulais pas risquer de gâcher notre amitié ou de la blesser de quelque manière que ce soit...Alors j’avais choisi le silence.

Après tout ça, j’étais loin d’imaginé ce que ma toute dernière année à Poudlard allait ressembler. Chacun leur tour, mes amis quittèrent le château pour rejoindre leur famille et fuir la guerre qui se préparait. Il avait tous un foyer vers lequel rentré, des gens à qui ils pourraient manquer. Je n’étais pas sûr que ce soit mon cas, malgré les quelques éclairs de lucidités de mon père qui nous avaient permis de passer de bons moments ensembles lors de mes vacances scolaires...

Je n’étais pas un garçon qui oubliait facilement. Je savais faire semblant et j’étais surtout très observateur. J’occupais mes heures perdues en écrivant ou en photographiant des paysages qui m’inspiraient et qui me permettaient de m’éloigner un peu du monde réel. Leur départ m’a bien plus infecté que ce que je n’aurais pensé, me renfermant dans cette solitude casanière qui me ressemblait tant.

​

Je ne voulais pas fuir et je ne l’aurais pas fais, même si j’avais pu. Je m’étais toujours débrouillé seul et je ne voulais pas vivre avec cette impression de lâcheté une fois que mes valises auraient été faites...alors je suis resté, malgré tous les mauvais états d’esprits par lesquels je pouvais passer. J’y ai consacré de nombreuses semaines, mais j’ai finalement eu accès à la salle sur demande et pu contacter le plus grand nombre d’élèves afin de monter une résistance au sein du château qui leur permettrait de tous se soutenir et de luter contre les forces des ténèbres qui nous menaçaient. En l’absence du trio d’or, l’espoir se mourrait peu à peu quant à moi...je ne pouvais plus fermer les yeux. Mais j’avais aussi besoin d’une cause pour me battre.Après la première réunion, chacun d’entre eux avaient fini par en devenir une à mes yeux.

​

Can you feel my heart - Bring me the horizon
00:0000:00
bottom of page