« Un mal pour un bien.»
Yeager Calixte
CODY CHRISTIAN - POUFSOUFFLE - SEPTIÈME ANNÉE
J'ai pas vraiment compris pourquoi McGonagall tenait tant que ça à ce qu'on rédige nous même chacun notre histoire dans ces foutus grimoire mais bon, puisque c'est obligatoire autant s'amuser un peu, non ?
Bref, Salut. Moi c'est Calixte Yeager, mais ne m'appelez jamais ainsi, appelez moi plutôt « Cal » ou « Yeager » si ça vous chante. Mais pas Calixte. Ça fait trop stricte, trop... Il n'y a que mon père qui m'appelait comme ça et ça fait bien longtemps qu'il n' est plus là. Bref, je suis né à Marlow, en Angleterre, en Décembre de l'an 1979. Mes parents, Cade et Tessa Yeager furent vraiment ravis de me voir venir au monde, un peu moins quand ils ont compris à quel point je pouvais être turbulent. Cinq ans après, ce sont deux jumelles qui sont venues agrandir la famille. Entre temps trois nouvelles années passèrent, les plus belles de toute mon enfance.
Mais bon, j'avais beau être de plus en plus turbulent et agaçant à souhait, du haut de mes huit ans, je l'aimais plus que tout ma famille. Autant mes parents que mes petites sœurs ! Et même s'il est vrai qu'avec leur arrivée je m'étais senti plus abandonné que jamais les deux premières années, mon père ne m'avait jamais laissé tomber. Même s'il était fatigué à cause son travail, il avait toujours un petit moment à m'accorder. C'est comme ça qu'on est devenu si proche lui et moi. Malheureusement, cette même année de mes huit ans, un incommensurable drame s'est abattu sur ma famille. Ce jour là il avait fait beau, vraiment beau. Ma famille et moi vivions à l'orée d'une immense forêt et chaque jour nous avions droit à de magnifiques couchés de soleil. Du haut du petit pont où nous adorions nous installer, mon père et moi, la vue était imprenable. Sous nos pieds coulait inlassablement le petit ruisseau qui suivait son court tout au long de la forêt. C'était majestueux. Quant au ciel, il était divinement parsemé de ses couleurs habituelles. Je n'oublierai jamais ces paroles qu'a eu mon père ce soir là.
" Le ciel est beau ce soir, tu ne trouves pas Calixte ? "
Je me souviens d'avoir simplement hoché de la tête positivement, le regard planté sur lui. Puis il avait continué d'observer le ciel. Il avait ce regard... mélancolique ? Comme s'il avait su que c'était la dernière fois qu'il voyait ce ciel. Ensuite il a dit.
" Je veux que tu sois comme lui. Toujours le même malgré le temps et les galères que tu auras à affronter. Parce que oui, tu en aura. On en a tous. Mais tu seras fort, je le sais. Tu resteras encore et toujours le plus beau de tous les couchés de soleil. Car le plus beau survient toujours après les tempêtes, pour apporter les jours nouveaux. Tu comprends ? "
Je l'avoue, sur le coup je n'avais pas tout compris. Mais l'essentiel était là, dans mon cœur, au fin fond de mon âme. Quoi que je fasse, quoi que je devienne, si je restais fort, il serait toujours fier de moi. Alors une fois de plus j'avais vivement hoché de la tête, ce qui avait déclenché un sourire affectueux de sa part et un ébouriffement de sa main sur ma tignasse brune. Mon ultime moment avec mon père.
Le drame survint alors que nous venions de quitter la table. Mes sœurs jouaient sagement avec leurs poupées, ma mère était dans la cuisine et mon père débarrassait la table comme chaque soir. Alors que je m'étais rué dans ma chambre pour montrer à mon père ma toute dernière invention, un vacarme immense suivit d'une explosion vinrent briser le calme de la maison. Tandis que je me ruais dans le salon mon père et ma mère se tenaient devant mes sœurs, deux inconnus leurs faisant face tout deux vêtus de capes noirs. Avant même qu'ils n'aient eu le temps de dire quoi que ce soit, ma mère recevait un faisceau lumineux vert de plein fouet, tombant raide morte. La suite s'était passée à une vitesse hallucinante, mon père nous avait ordonné de fuir avant de foncer tête baisser sur eux. Mes sœurs et moi nous étions enfuis par la sortie de secours, au sous-sol, prévue à cet effet en cas de problème. La seule chose dont je me souviens c'est d'avoir couru, des heures durant. Encore et encore. Sans m'arrêter. Les yeux ruisselant de larmes. Jusqu'à perdre conscience.
Oui, je n'avais que huit ans et il avait suffit d'une soirée pour tout perdre. Je me souviens m'être réveillé en plein milieu de notre immense forêt. Complètement déboussolé, j'ai couru jusque chez moi à en perdre haleine. Il était tout simplement impossible que tout ça soit vrai. Et pourtant... En arrivant dans ce lieu ou j'avais vécu toute ces années... il ne restait plus rien. La battisse semblait s'être éteinte en même temps que ma famille. Tout ce qui me restait en ce lieu mort c'était l'immonde rire de cette chose qui avait tué ma mère avec son bâton lanceur de faisceau.
J'étais si petit, si fragile.. j'ai passé des journées à pleurer, à supplier ma mère et mon père de revenir.. mais rien. Je me rappelle même les avoir cherché dans chaque pièce, chaque recoin de notre maison. Mais toujours rien, ni personne. Alors en attendant patiemment leur retour j'ai commencé à me débrouiller pour manger, me réchauffer. Après tout mon père m'avait dit d'être fort non ? C'était un homme bon mon père. Il avait même commencé à m'apprendre à survivre dans la nature, au cas où je me perdais un jour loin de la maison. Et les mois passèrent les uns après les autres. Pour survivre je chassais. Pour me réchauffer, je cassais tout le petit bois que je pouvais trouver. Il y avait des jours plus difficiles que d'autres mais je n'avais pas le choix. En plus de cela je vivais dans la peur de recroiser la dame au rire qui glaçait le sang.
Si je me souviens bien, j'y suis rester jusqu'à mes dix ans. J'ai fini par partir le jour ou j'ai compris qu'ils ne reviendraient jamais, mes parents. C'était douloureux mais il le fallait. Et puis cette vie ne me convenait plus. Et à vrai dire mon cas ne c'est pas vraiment amélioré avec le temps. D'orphelin je suis devenu vagabond puis pickpocket. Et il fallait dire que j'étais assez bon dans ce domaine, à seulement treize ans ! Mais que pouvais-je faire de mieux ?
C'est à cette époque que j'ai connu Monroe, un gars comme moi. Plus de famille et pas réellement de « chez soi ». La grande différence entre lui et moi c'était qu'il était adulte et plus fort que moi dans « l'art » du vole à la tire. Monroe c'était un grand gars noir qui avait perdu son travail. Suite à ça sa vie était devenue un enfer, tout comme la mienne. Il faut dire que, même si on ne s'entendait pas au début lui et moi, on a su se serrer les coudes durant les périodes difficiles. C'est lui qui m'a aidé à devenir celui que je suis aujourd'hui, à former cette solide carapace autour de mon cœur. Il m'a aussi aidé à forcir mon caractère, me rendre impassible, implacable. Il m'a apprit à honorer mes promesses et c'est grâce à lui que je peux aujourd'hui dire que mon père serait fier de moi. Bon il est à aussi pas mal subit avec ma turbulence légendaire, toujours à me rebeller. A un tel point qu'il me surnommait « Carnage ». Ah stupide surnom !..
Mais Monroe m'a aussi menti. « Un mal pour un bien » m'a-t'il dit. J'avais quinze ans lorsqu'il m'a présenté une petite lettre d'un certain « Poudlard ». Je me souviens encore de ce jour ou je l'ai ouvert. Je venais de terminer une de mes sessions d'entraînement et n'avait pas compris un traite mot de cette lettre. Il m'avait alors fortement réprimandé pour mon refus d'aller dans cette école et s'en était suivit une interminable discussion dans laquelle Monroe m'expliquait dans les grandes lignes tout ce qu'il y avait à savoir sur le monde des sorciers. Les seules choses que j'avais alors retenus semblait être que Monroe était un sorcier chargé, par un certain Dumbledore, de veiller sur moi jusqu'à ce que je sois prêt, non mais sérieusement ? A vivre comme ça, comme des chiens dans la rue ou des immeubles abandonnées. Tu parles d'une protection. Bref, j'avais aussi retenu que j'étais ce que l'on appelle un « né-moldu » et qu'il fallait impérativement que j'aille suivre les cours de Poudlard. Tête brûlé comme j l'ai toujours été j'avais bien évidement refusé, sans imaginer que quelques jours après, ce fameux Albus Dumbledore allait me rendre visite en personne. Après de longues heures à discuter de mon passé et de ce qu'il m'était arrivé, je finissais par accepter d'intégrer l'école.
A Poudlard j'ai fièrement intégrer la maison Poufsouffle pour ses valeurs telles que la loyauté et le travail. Et malgré ma turbulence et ma grande capacité à m'attirer les foudres de certains professeurs j'ai réussis à rattraper mon retard. Comme quoi, la volonté et le travail permettent bien des choses; Mais je ne maîtrise pas encore parfaitement la transformation sas baguette.
Incroyable histoire, hein. Pourtant c'est bien la mienne. Sache, toi qui lis ça, que Poudlard m'a aidé à trouver le bon chemin. Du moins jusqu'ici en tout cas ! Même si je passe mon temps à taquiner les Serdaigles et Serpentards je sais tout de même bien me tenir ! Puis à ce qu'on dit je suis plutôt beau garçon ! Ah quel abruti, me direz-vous !
Bref, assez parlé de moi. Actuellement nous somme plongés dans ce qui semble être une nouvelle guerre. Qui sait si, à l'heure à laquelle tu lis cette histoire je suis encore vivant. Au pire on s'en fout.
- Calixte Yeager, Poufsouffle, septième année.
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