« Du rhum des femmes et d'la bière nom de Dieu.»
Camus Charles
ROBERT DOWNEY JR - INDÉFINI - GÉRANT D'UN BAR/PROFESSEUR DE SACM
- Je n'vis que pour mes bêtes vous savez. Je les achète pas chères et je les revends dix fois plus chères. C'est ça l'buisness. Oh, ne faite pas l'étonné, on a tous nos vices. Tiens, vous par exemple, je sais que votre fantasme serait de copuler avec la petite sœur de votre femme qui a une dizaine d'années de moins que vous. Donc au final, c'est quoi le pire ? Etre un commerçant ou un homme qui frôle la pédophilie ?
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L'homme qui lui posait des questions ouvrit de grands yeux et frôla presque la crise cardiaque face au malaise que Charles venait de lui inspirer. Il faisait toujours ça. Depuis tout petit, depuis qu'il avait su manipuler son don de légimancie, Charles n'avait jamais pu s'empêcher de lire dans les pensées des autres et les dire à voix haute, que cela soit gênant ou non. Il était le genre de personnage à ne pas connaître la gêne. C'était l'une des raisons pour lesquelles Charles n'avait pas d'amis. Il était insupportable, il fallait avoir beaucoup de patience pour pouvoir être à ses côtés plus d'une heure. La plupart du temps, il faisait fuir les gens et ça lui allait très bien comme ça puisqu'il n'aimait pas leur compagnie. Tout ce qui comptait à ses yeux, c'était sa vente illégale d'animaux magiques. Charles était un escroc et ne s'en cachait absolument pas. Après tout, comme il le disait si bien, « c'est en étant discret qu'on se fait choper en premier de toute façon ». Alors il ne cachait pas ses véritables intentions et ses actions immondes qu'il infligeait aux animaux. Sa philosophie fonctionnait très bien puisque tout le monde, surtout le Ministère, le prenait pour quelqu'un de fou qui ne savait pas ce qu'il disait. Ils se trompaient cependant. Charles était très lucide et savait pertinemment ce qu'il faisait. La situation le faisait assez rire d'ailleurs. Ainsi, il vivait au jour le jour.
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Charles Camus naquit en France dans un petit village habité par des fermiers. Il s'était toujours demandé comment il avait fait pour vivre toute son enfance là-bas. Il s'était toujours ennuyé entouré de ces bêtes communément appelées vaches. Camus... Avez-vous reconnu ce nom ? Oui, il héritait de la famille du grand écrivain et philosophe Albert. Mais ne vous méprenez pas, Charles s'en fichait bien et n'avait jamais ouvert l'un de ses livres. Du temps de perdu, qu'il disait. Ses parents, avant de mourir de vieillesse, avaient tous deux été des sorciers. Ils avaient vécu à New-York et s'étaient enfuis à cause du prix mis sur leur tête. Tout le monde les avaient pris pour des mangemorts ou quelque chose dans le genre. Charles ne s'y était jamais réellement intéressé de toute manière. Pour lui, toute cette guerre ne servait absolument à rien. Après tout, tant que son business fonctionnait toujours, il y avait peu d'importance pour autre chose. Les morts causés n'étaient pas une grande perte tant que cela ne touchait pas ses grands clients. Ainsi, durant toutes ces années, il s'était bâti une richesse sans nom. Revenons à son enfance. C'est à l'âge de ses onze ans qu'il reçut sa lettre pour Poudlard. Ne lui demandez pas comment il a pu la recevoir sachant que sa nationalité était française mais soit. Certainement ses parents qui avaient joué leur relation. Il fut reçu dans la maison de Serpentard et termina ses études sans mal. C'est après avoir obtenu ses diplômes qu'il commença à s'intéresser aux animaux. Il fit un voyage à New-York et avait, par le plus grand des hasards, découvert des créatures encore jamais découvertes en Angleterre. C'est là qu'une idée lui vint en tête. Pourquoi ne pas les acheter pour les revendre ? Après tout, c'était des créatures rares, originales et protégées. Ça allait forcément plaire. Parce-que si Charles savait bien une chose sur les Hommes en général, c'était que ceux-ci aimaient l'interdit. Ainsi, il ne perdit pas de temps à monter son plan et il ne lui fallut que quelques semaines à mettre en place sa première vente. Celle-ci lui valut au moins cinq milles gaillions. Mais ce n'était jamais assez pour lui car il était un éternel insatisfait. C'est pourquoi il prit un malin plaisir à continuer ses ventes illégales.
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Il finit par rentrer en Angleterre ensuite et continua son travail. Il n'y avait personne pour le stopper dans ses nombreux vices. Pas même une femme. Elles n'étaient qu'utiles au lit pour lui. Il était le genre d'homme à penser la gente féminine inférieure. Un macho, voilà ce qu'il était. Pour lui, elles étaient toutes des catins et ne savaient rien faire de mieux. Les sentiments et Charles ne fonctionnaient pas ensemble. Il n'était pas fait pour l'amour du moins, c'est ce qu'il se disait. Peut-être que le destin lui réservait certaines surprises, cela restait à voir.
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Vous l'aurez compris, Charles était une personne qui s'attirait que bien trop souvent des problèmes. Cependant, chanceux et rusé comme il l'était, il parvenait toujours à s'en sortir indemne. C'était un homme qui côtoyait les bas fond des lieux Londonniens, se rendant dans des bars interdits aux mineurs. D'ailleurs, il tenait lui-même l'un de ses bars où il en profitait pour commercer. Des filles à l'intérieur s'exhibait pour de maudites sommes, des concerts y avaient lieux. C'était un endroit comblé de vices, de luxure et de toutes autres choses qu'on avait pas l'habitude de voir dans les autres lieux. Seules les personnes voulant y perdre leur âme étaient les bienvenus. Charles savait choisir ses invités. Malgré le fait qu'il était un infâme personnage, derrière cet homme épris de milliers de vices et de provocations pouvaient se cacher parfois quelques surprises. Charles ne s'était jamais cultivé sur quoi que ce soit mais n'en restait pas moins très intelligent. Il savait jouer d'un seul instrument : le piano. La musique de celui-ci avait tendance à l'apaiser.
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