« J'ai régné avec mes émotions, et j'en suis fière.»
Quirke Orla
ALYCIA DEBNAM-CAREY - SERDAIGLE - SEPTIÈME ANNÉE
Cette nuit a encore été pire que la précédente et pour cause, mon esprit me tourmente. La guerre approche. Je la sens, je la vois et pourtant, je reste de marbre. Personne ne connaît mon histoire et si je viens à mourir sous l'acharnement des mangemorts, aucun ne daignera se souvenir de mon visage. Je ne veux pas la renommée, ni la célébrité. Non, il est question de ne pas mourir comme une ombre qui dévalait les couloirs à vive allure et qui se fermait à la moindre question survenue. J'ai donc décidé d'écrire mon passé sur ce médiocre livre vide en espérant qu'un jour, lorsque mon âme sera perdue dans les profondes méandres abyssales, quelqu'un le retrouvera et remarquera à quel point il est important de ne pas juger sur l'apparence souvent manipulée pour dissimuler.
Mon nom est Quirke. Orla, Quirke et toi qui lit ce bouquin, sache que je suis enchantée de te connaître même s'il est évident que de mon vivant, je t'aurais repoussée comme la peste. Je suis née à Colnbrook, une petite ville située à une trentaine de kilomètres de Londres. Je suis une sang pur, fille d'Adaline Kolper et de Caleb Quirke. Mes parents n'ont eu que moi et s'en sont toujours contentés. Je recevais de multiples cadeaux qui manifestaient à merveilles leur richesse, cadeaux allant de simples poupées à des bijoux en diamant que je cassais aussi vite qu'ils m'en rachetaient. Et pourtant, malgré cet incontestable amour qu'ils me portaient, c'est à l'âge de dix ans qu'ils ont décidé de me confier à l'église, « incapables de s'occuper d'un enfant ». A cet âge, la curiosité est grande mais ce qui l'est encore plus, est la tristesse. Les archevêques ont donc décidé de m'envoyer dans un couvent pour bonnes sœurs et religieuses pour peaufiner mon éducation qu'ils jugeaient lamentable. Au début, dans cet endroit exclusivement réservé aux filles, j'avais l'impression de vivre un rêve éveillé. Tout le monde était doté d'une gentillesse à en couper le souffle, d'une impressionnante compassion, d'une incontrôlable ouverture d'esprit. Seulement, et c'est ce que je remarquai bien vite, toutes ces filles étaient pareilles vestimentairement parlant et psychologiquement parlant. Elles voulaient que je leur ressemble, m'obligeant alors à porter leurs tenues d'un blanc nacré avec une croix au cou et un voile noire sur la tête. Je ressemblais à un pantin et bien que mon apparence m'importait peu, je me sentais impuissante. Je jouais avec les poupées plus petite mais cette fois, j'en étais une. Tout ce qu'elles m'ordonnaient, je devais l'exécuter sans sourciller pour ne pas avoir à subir le « châtiment » que toutes craignaient mais n'avaient aucune idée de ce qu'il signifiait en réalité. De toute manière, comment pouvait-on briser des règles si l'on ne savait pas ce qui était accepté ou non ? Question qui fut de courte durée lorsqu'on m'expliqua les sept pêchés capitaux : L'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, la luxure, la paresse et la gourmandise.
Si mes camarades voulaient craindre l'inconnu qu'était ce châtiment, qu'elles le fassent, avais-je pensé. Cela serait sans moi. J'ai donc commencé à enlever cette tenue qui ne me ressemblait absolument pas, puis à commettre le premier interdit : L'orgueil. La tâche de s'attribuer d'inexistantes qualités et de tout rapporter à moi était des plus simples. Aucun châtiment. J'ai donc continué avec l'avarice, simulant le fait d'idolâtrer les richesse matérielles. Puis suivit l'envie, convoiter le bien d'autrui. Et les quatre autres. Ce n'est qu'une fois tous réalisés et tenus, faisant alors de moi-même une personne qui devrait être imbue d'elle-même si cela aurait été vrai, que les conséquences s'en suivirent. Le cachot dans lequel je fus enfermée était rempli de rats, souris, même serpents venimeux qui n'avaient pas mangé depuis longtemps et en conséquence, étaient ravis de la chair fraîchement arrivée. Ensanglantée, les coups de fouets ne s'arrêtaient plus. Les religieuses ne considéraient pas cela comme de la torture, mais plutôt comme un acte de guérison à mon égard qui ravirait le Tout-Puissant. Les années passèrent et depuis ce jour où j'avais commis le dernier pêché capital, elles n'avaient cessées de me purifier. La cicatrisation de mon corps était lente, et les cicatrices en elles-mêmes, bien trop présentes. Je n'ai jamais approuvé leurs méthodes, mais je n'avais ni magie pour me défendre – et auquel cas j'en avais, je ne savais pas m'en servir, et je ne savais pas me battre. J'étais donc coincée dans cette boucle de douleur infinie qui me rendait plus forte à chaque heure qui s'écoulait. Je n'allais pas sombrer comme tous les méchants le faisaient à cause de la souffrance. J'allais incarner la justice. Faire ce qui doit-être fait et laisser mes émotions de côté afin de prendre chaque décision qui me concernera. La vie n'en avait pas finie avec moi, bien que je l'aie priée de multiples fois d'arrêter tous ces supplices subits. Un jour, alors que j'étais de corvée afin de nettoyer de fonds et combles l'église du village perdu dans lequel j'étais depuis maintenant quatre ans, peut-être cinq, un homme me rejoignit. Il avait un visage d'ange, des yeux bridés qui lui allaient à ravir et une carrure digne d'un guerrier. Et il en était un.
- Orla, c'est ça ? Prononça-t-il alors que je m'affairais à dépoussiérer les draps blancs posés sur l'autel.
- Je n'ai pas le droit de parler aux inconnus, Sir. Navrée.
- Cela fait plusieurs semaines que je rôde autour du couvent dans lequel tu sièges. Tout paraît idyllique à part un détail près ; Toi. Toi, et tes cris dans la tour Est. Toi, et les coups que je les ai vues t'infliger par la petite fenêtre aux lourds barreaux.
Je ne répondis pas. Je n'avais pas le droit, et même s'il avait complètement raison, mon châtiment serait pire si l'une des bonnes sœurs débarquait dans l'église.
- Je viendrai chaque jour à l'arbre en croix de la forêt glacée, à quinze heures, pour toi. Je t'apprendrai à te défendre face à elles et leurs méthodes qui sont complètement à revoir. Tu seras une guerrière. Et je te ferai sortir de cet endroit le jour où tu arriveras à me mettre à terre. Marché conclu ?
Après quelques minutes de réflexion, je lui répondis positivement d'un signe de tête. Je ne le connaissais pas, mais il m'inspirait confiance, moi qui ne devrait pourtant pas la donner si facilement. Je me débrouillais alors chaque jour pour me retrouver à l'endroit indiqué, à l'arbre qui avait poussé en croix dans la forêt des glaces réputée de la sorte pour les feuilles azurées de la végétation. Chaque coup que cet homme nommé Erwan me mettait augmentait ma résistance. Ma force. Ma puissance de frappe. Ma ruse. Mes effets de surprise, mes feintes. Au bout de quatre mois d'entraînement deux heures par jour, j'ai réussi à le mettre au sol. L'élève venait de dépasser le maître.
- Je suis fier de toi ma douce. Je t'ai promis, il y a quatre mois, de te faire sortir une fois que tu aurais réussie à me mettre à genoux. Aujourd'hui, tu l'as fait. Je vais donc tenir parole et, qui sait, je l'ai sans doute toujours tenue.
- Comment ça, tu l'as toujours tenue ?
- Ma promesse était de te faire sortir de cet endroit. Ce sont mes mots. Je t'en ai rendue capable, Orla. Maintenant, il est temps pour toi de me prouver que je n'ai pas été qu'un divertissement pendant tout ce temps. Montre leur ta force. Je sais depuis longtemps que tu es une sorcière, puisque je suis un sorcier aussi. Je connais également tes parents et une fois que tu auras foutue le camp, je te dévoilerai tout ce que je sais et tout ce que tu dois savoir. Alors maintenant retournes-y, tendre guerrière, et fais-les craindre le courroux de la vengeresse.
J'y suis alors retournée, le menton levé, le regard plein d'affront et la démarche de garçon manqué exacerbée. Les cheveux lâchés, un jean troué, un débardeur ternit par la boue et les écorces. L'expression de surprise collée aux traits des religieuses en me voyant arriver n'était pas cachée derrière un sourire forcé comme à l'habituel.
- Orla ! Aux cachots ! Maintenant ! D'où te vient cet accoutrement ? Vas te changer et cours derrière les barreaux en attendant notre arrivée. Exécution !
- Navrée de vous décevoir, Iris, mais cette époque est révolue. Approchez je vous prie.
- De quel droit oses-tu ne pas obéir petite insolente ? Ton châtiment sera pire ! Oh que oui ! Bien pire que les précédents, bien pire ! AUX CACHOTS !
Aucune expression ne pouvait se lire sur mon doux visage. Je ne voulais pas la vengeance, encore moins être comme Erwan l'avait prononcé précédemment, « la vengeresse ». Non, je voulais rendre justice. Si elles m'avaient fait subir toutes ces horreurs pendant aussi longtemps, Merlin devait connaître le nombre d'autres personnes châtiées et qui le seront également. Cela ne pouvait pas arriver à nouveau. Pas à moi, et encore moins aux autres. J'avais encaissée assez de coups pour ne pas flancher à l'odeur du sang, les autres étaient trop faibles. Trop vulnérables. Ils renonceraient sans plus attendre et donneraient le vie pour ces dames n'ayant aucun droit sur leur âme. Mes longues jambes se sont alors rapprochées d'Iris afin de rôder autour de sa silhouette dodue, c'est alors que le coup est parti. Les poings et les pieds ont été ma meilleure arme. J'ai fini par l'assommer puis l'ai enfermée exactement à l'endroit où je l'avais été. Et j'ai donc châtié à mon tour chaque religieuse de ce couvent de folles. Chacune était dans une cellule différente. Il y en avait énormément, comme quoi leurs plans ne s'arrêtaient pas qu'à moi uniquement. J'ai ordonné à mes camarades de s'enfuir et, étonnamment, elles ont sans hésiter pris leurs jambes à leur cou pour dévaler la forêt et la colline à une folle allure qui représentait leur mal-être. Après m'être assurée que plus personne ne traînait dans les nombreuses pièces et couloirs de la bâtisse, je suis partie. Les religieuses ont pourries dans les cages où elles m'ont torturées. Moi. Une fille innocente qui n'avait jamais rien demandé à personne. Je ne regrette pas ce que j'ai fait, oh que non. Cependant, j'ai une pensée pour leur âme en enfer, elles qui criaient au bien et à la lumière, allaient séjourner jusqu'à la fin de l'univers dans les plus profondes ténèbres.
Tout n'était pas terminé. Au moment où mes pas ont dévalé les escaliers permettant de sortir, je vis Erwan, m'attendant, un sourire béant sur les lèvres.
- Je suis ici. Alors maintenant, tu vas me dire tout ce que tu sais sur ma famille et que j'ignore, s'il te plaît.
- Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? Tu viens de décimer une série d'actes malsains, tu viens de faire échapper toutes les filles innocentes de cet endroit, et tu n'as même pas une expression heureuse collée au visage ? Souris !
- Erwan. Tiens parole une fois de plus.
- Bon, d'accord. Ces filles n'ont pas hésité dès le moment où tu leurs as ordonné de partir. Cette attitude de reine régnant sur son royaume avec fermeté, tu en auras grandement besoin. Si ta famille se fait discrète malgré son statut de sang qui commence à se faire rarissime, c'est pour une raison spécifique. Très spécifique.
- Je t'écoute. - Te rappelles-tu le manoir familial ?
- En effet. Quel rapport ?
- Tu n'en as même pas vue le quart. Le reste est dissimulé derrière un sort. Le sortilège de Fidelitas qui permet de garder caché ce que l'on souhaite dissimuler tant que le gardien du secret le garde pour soi.
- Continue.
- Dans le reste de ta demeure... Des esclaves. C'est en s'engageant dans ce trafic que ta famille est devenue riche à pouvoir t'offrir chaque objet de tes désirs même les plus insensés. C'est également à cause de ce secret qu'ils t'ont envoyée ici. Seulement, et c'est là où je te supplierai d'intervenir... Tu n'es pas un monstre. Tes parents le sont. Pas toi. Tu es quelqu'un de bien à qui il est arrivé de mauvaises choses. Quelqu'un qui prônera toujours la paix. Quelqu'un qui répondra à la haine par la pitié, à l'amour par la compassion, aux sensations par l'empathie. Les esclaves obéissent à ton géniteur parce que le sang Quirke coule dans ses veines et que cela dure depuis plus de deux générations. Ta mère n'a aucun pouvoir sur eux, même avec le nom. Imagines-tu alors la tâche que je te confie ? Sois la reine de cet empire, et...
- Je le décimerai. Personne ne doit se soumettre contre sa volonté. Fais-moi transplaner chez moi, Erwan, je te le demande. Il est temps d'avoir une discussion avec père et mère et même si j'ai quinze ans et que je ne connais rien à la magie, je leur répondrai par la force. Emmène-moi.
- Ah oui, concernant la magie ! Ils ont toujours brûlé chaque proposition d'admission à l'école de Poudlard ! Donc dès que tu auras terminé, cours-y, tu auras beaucoup de retard.
- Je me suis toujours débrouillée sans magie, surtout depuis que tu es arrivé dans ma vie. La détresse retentissante d'une profonde paresse, voilà ce qu'elle représente. La magie.
En réalité, je n'avais jamais voulu faire face à mes parents à qui j'en voulais énormément. Après tout, je n'avais que quinze ans et n'avais pas la confiance en moi que j'ai actuellement. Par contre, je savais dores et déjà la simuler. Une fois arrivée devant le manoir qui se révélait être effectivement un empire, je suis allée furtivement sur le balcon qui donnait sur l'immense cour remplie d'esclaves ensanglantés, ordonnant immédiatement à Erwan d'aller occuper mes parents de la manière qu'il souhaitait en les gardant indemne pendant que je m'occupais de cette affaire. Le boucan était infernal, mais j'étais en hauteur. Ma voix était puissante, je n'ai donc pas attendu plus de temps pour le prouver.
- SAVEZ-VOUS QUI JE SUIS ?
- Non, non, non, non, se mirent-ils tous alors à chuchoter, craintifs.
- Je suis la fille de Caleb Quirke, Orla Quirke, et grâce à son sang qui coule dans mes veines, vous avez l'obligation de m'écouter jusqu'à la fin.
- Il a une fille c'est vrai, oh non, que va-t-il nous arriver de pire, prononcèrent les vulnérables du même ton que précédemment.
- Il y a quelques années, mes parents ont prétexté ne pas pouvoir s'occuper de moi pour mieux s'occuper de vous, dans le mauvais sens du terme. Tout vient à point à qui sait attendre. Je ne suis pas votre boucher. Je suis là pour vous sauver. Voulez-vous être libres, ou dominer invisibles aux yeux du monde ?
- C'est peut-être une feinte, un piège... Peut-être qu'elle est sincère...
- Si vous me faites confiance et m'écoutez, vous serez libres dès ce soir. Sinon, soumettez-vous à jamais. A la nuit tombée, je descendrai ôter vos chaînes. Votre but premier sera d'aller voir mon père et de lui faire payer votre douleur qui, je le sais, est immense. Seulement, voici ma seule et unique condition que vous vous devrez de respecter pour le restant de votre vie : Une fois mon père passé sous vos lames, vivez. Sans haine, sans peur. Soyez libres. Aimez votre prochain. Respectez autrui. Ne vous laissez pas abattre, mais n'abattez pas. Restez dignes, mais pas odieux. Soyez vous-même, mais ne soyez pas votre propre bourreau et en conséquence... Ne soyez pas celui des autres. J'ai terminé.
- A LA LIBERTE ! A ORLA QUIRKE !
L'ensemble de la cour se mit alors à hurler en même temps que je priais pour que les murs soient protégés par un sortilège d'insonorisation. La nuit tomba extrêmement vite. Je suis allée les libérer de leurs chaînes, et tout se passa comme prévu. Seule ma mère était restée vivante ce soir là. Seule ma mère l'est encore à ce jour, et l'héritage ne lui revient pas de droit. Il est à moi. Prêts à s'enfuir pour de bons, ils se mirent tous à me dévisager, juste après être sortis de l'empire par la porte principale en courant. Ils avaient tous les larmes aux yeux. Même moi, et je ne pouvais m'empêcher de laisser une larme couler le long des doux traits de mon visage. Des remerciements à flots, et la promesse de respecter mes précédentes conditions. Le plus beau jour de ma vie. J'avais perdu un père, mais j'avais redonné le sourire à exactement 1354 personnes comme vous et moi. Qui méritaient d'être heureux, d'avoir des enfants, une maison, une famille. Et ce jour là, j'ai fait l'inverse de ce que chaque leader ferait. J'ai régné avec mes émotions, et j'en suis fière. Grâce à moi, ils sont heureux à présent et grâce à eux, je sais que le mal n'est qu'éphémère. Il ne gagnera jamais et pour en revenir à cette guerre, Dumbledore était peut-être parti rejoindre les cieux, mais nous lui rendrons honneur. Cette victoire, nous l'aurons pour lui. Je me revendique à présent du côté de l'ordre du phœnix et de Harry Potter.
Concernant mon inscription à Poudlard, j'ai directement été acceptée en sixième année. Dumbledore m'avait acceptée. Il était le plus grand sorcier de tous les temps et avait vu en moi bien plus que ce que je pensais représenter. Il avait apprécié mon caractère. Mon imagination débordante et ma loyauté sans failles. Mon inaptitude à la magie. Le choixpeau sur ma tête, ce dernier avait hésité. Gryffondor ou Serdaigle.
- Orla Quirke. Ce choix est très difficile. Tu es intelligente. Créative. Remplie de sagesse et de bonté. Mais tu es également courageuse. Dotée d'une incroyable force mentale et d'une détermination à en faire trembler les murs du château. Quelle est ta préférence ?
- Je pense que Serdaigle me correspondrait le mieux, Choixpeau. Les qualités que vous me trouvez sont un mélange des deux maisons, je le conçois. Mais ne pensez-vous pas que les Gryffondors sont assez ? Leur potentiel n'est pas négligeable. Je connais le mien, là est notre différence. Je l'exploiterai sans relâche. Et pour l'exploiter... J'ai besoin des meilleurs réflexions possibles, je pense que vous le savez.
- Alors, Miss Quirke, bienvenue à Serdaigle ! Vous passerez l'examen de cinquième année en sixième, le temps de vous mettre à niveau bien que l'allure soit des plus vives ! Vous pouvez rejoindre votre dortoir situé dans la plus haute tour du château ! Priez pour que les escaliers soient généreux aujourd'hui, hier, ils étaient infects !
- Merci beaucoup, choixpeau. Et merci beaucoup, monsieur Dumbledore.
Je suis donc allée rejoindre la salle commune des bleus et argents. Au fond, je ne suis pas une héroïne. Je ne cherche pas la reconnaissance. Si je ne meurs pas pendant la guerre qui se prépare, je veux travailler pour le ministère de la magie. Chaque crime doit-être puni, mais pas vengé. La violence doit être réduite, mais en cas de défense, jamais éliminée. Je suis Orla Quirke et, même si mon passé relève d'actes impossibles à croire pour l'âge que j'avais à cette « époque », cela s'est bel et bien réalisé. Toi qui est en train de lire, en sachant que j'ai sans doute donnée ma vie au champ de bataille puisque sinon, tu ne toucherais pas les pages... Sache que le plus important n'est pas le pouvoir ou la force. Le plus important est de faire ce qui est juste et de penser certes avec sa tête, mais également avec son cœur. Les humains paraissent être insensibles, mais ce n'est qu'une façade. En réalité, je pense qu'ils ont peur. Que nous avons tous peur de la déception, de l'attachement. J'ai en tête qu'il faut dépasser cela. Sans Erwan, je serais sans doute à la place de ces religieuses encore enfermées dans les cachots du couvent. Il m'a sauvé la vie et, toi qui continue de dévisager mon écriture... Aime quelqu'un assez profondément et assez réciproquement pour que sa propre vie passe avant la tienne. Personnellement, avec Erwan, même si ce n'est que de l'amitié... Je vendrais mon âme au diable si cela signifie assurer sa sécurité jusqu'à la fin des temps, indéfiniment, sans simuler un sourire et par-dessus tout... Sans faux-semblants.
+ Si jamais tu trouves sous mon lit de dortoir de multiples vieux livres, ne t'en fais pas... Ils m'ont permis d'apprendre l'occlumancie en deux ans ! Peut-être pas à la perfection, mais c'est toujours ça.
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