Souvenirs :

« Pas un seul jour depuis ma naissance ne s'était écoulé sans que l'on ne m'appelle « princesse ». Le problème ? Je n'ai décemment rien d'une princesse ! D'ailleurs il n'existe sans doute aucun titre capable de me correspondre. « Princesse » ? Sûrement pas ! Ces filles naïves et faibles qu'on décrit dans les comptes, intouchables mais faciles, à la recherche d'amour, de paix et de bonté. Je suis née à Kiev, j'ai un grand-frère, une mère alcoolique et un père cupide. Nous vivions dans un modeste manoir bien trop grand pour nous trois, animé et perpétuellement entretenus par des serviteurs moldus. Mon père ne supportait pas la laideur des elfes, préférant de loin les charmes des jeunes russes à la rue, cherchant à gagner respectueusement de l'argent. Une vie monotone, stricte. Au manoir Dolohov, les femmes n'avaient que très peu le droit à la parole et devaient le respect aux hommes. On m'estimait chanceuse d'être la petite chose précieuse de mon père, ce sans quoi certains des privilèges qu'on m'octroyait ne me seraient jamais accordées. Je savais parfaitement être la petite princesse que mon père chérissait tant, mais tous les autres habitants du manoir savaient que je n'avais rien d'innocent. Ce jour-là, j'ai décidé que ce serait le dernier. Que plus jamais, on ne me considérerait comme quelque chose de faible. Je comptais prouver que je pouvais m'élever bien plus fort et bien plus haut que quiconque, et surtout bien plus haut que mon frère dans l'estime de mon père.

 

J'ai 17 ans et je viens de poignarder mon frère à dix reprises. Il a été transféré d'urgence à l'hôpital sorcier de Russie. Mes parents m'ont reniée et je suis partie vivre avec mon oncle, Antonin Dolohov, à Londres. »

 

Rapide biographie :

Keira signifie « cheveux noirs ». La Keira, c'était le nom que lui donnaient les serviteurs des parents Dolohov en secret persuadés que derrière ses allures d'ange et de fille à papa se cachait quelque une bête tenue en laisse depuis bien trop longtemps. Et ils avaient raison. Son enfance a été très conventionnelle, Rachel a étudié à Dumrstrang jusqu'à ses quinze ans avant que son père ne décide de l'envoyer à Poudlard pour préserver sa petite-fille des hommes robustes de l'école Russe, et pour qu'elle apprenne davantage de cultures diverses également. Au cours de ses séjours à Londres, elle avait pu faire la rencontre de son oncle Antonin Dolohov, partisan du Seigneur des Ténèbres. C'était sa première fois loin de la neige et du froid Bulgare, loin des obligations, loin du rôle qu'on l'obligeait à tenir et qu'elle ne supportait plus à mesure que les jours collaient. Loin du rôle qu'elle devait jouer. Son intégration à Poudlard fut rapide, et sa réputation aussi. Mais elle n'était pas la seule tornade ravageuse de Serpentard et sa rencontre avec Sophia Vaisey fut inévitable, bien que leur relation brève en vue de leurs disparitions répétées communes.

 

Sa précédente vie à Kiev paraissait bien loin de toutes ces guerres déjà présentes dans le monde magique à l'époque. Intégrée à Serpentard, elle sut très vite se faire une place parmi les sangs purs et se distinguer des autres.

 

La vérité avec Rachel, c'est qu'elle ne fait aucune différence lorsqu'elle choisit des personnes à martyriser pour lui passer le temps. Impurs ou non, il n'y avait que son esprit diabolique pour agir comme bon lui chantait.

 

Son frère n'avait pas toujours été facile avec elle et il était l'être pour lequel elle avait le plus de ressentiments. Il était le plus fort, le plus beau, le meilleur à tous les sujets pour tous. Rachel avait voulu prouver qu'elle était encore plus que ça, et elle l'avait fait en s'armant d'un couteau de cuisine sans se préoccuper des autres habitants du manoir. La Keira n'était vieille que de dix-sept printemps pourtant, elle commit l'un des actes les plus violents, couvrant sa peau diaphane du sang Dolohov si précieux, son propre sang. Chacun des regards qui l'avaient vue grandir portait en leur sein cette lueur d'effroi face au sinistre spectacle qu'elle avait donné. Sa mère la massacra à coups de Doloris mais toute cette douleur ne parvînt pas à retirer le sentiment de satisfaction de la fille aux cheveux de jais. Elle fut bannie, ses comptes furent vidés et elle trouva refuge chez son oncle Antonin qui depuis bien longtemps déjà n'avait plus aucun lien avec sa sœur. Il ne jugea pas, bien au contraire. En un regard, il avait su voir quel genre de noirceur se dissimulait derrière ces yeux électriques.

 

Caractère :

On connaît le sang chaud dont les russes sont si bien réputés. Pour Rachel, il n'y a pas d'exception. Elle est imprévisible, voir même lunatique. Elle a très vite appris à s'intégrer à la mentalité pro sang-pur de Salazar Serpentard et n'a donc aucun mal à se sentir supérieure face à d'autres camarades d'école et face aux sangs impurs. Rachel aime la popularité même si elle ne fait confiance qu'à un cercle très restreint de personnes. L'empathie est une émotion qui semble l'avoir quittée depuis l'instant où son crime avait été commis, faisant d'elle une garce redoutable.

 

Particularité :

Rachel s'est engagée dans l'étude de la métamorphose pour pouvoir devenir animagus depuis son arrivée à Londres. Aujourd'hui âgée de dix-huit ans, ses connaissances sont nombreuses et elle a même pu apprendre quel était son animal totem. Ses capacités magiques n'étant pas encore assez élevées, elle apprend toujours à canaliser sa force pour pouvoir la concentrer dans la métamorphose. Pour ce genre de magie, il fallait également un mentor et personne encore ne semblait pouvoir répondre aux critères de la brunette. Quel genre de créature pouvait être la Keira ?

 

Une panthère noire.

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