Sacha Griffin Pearson. Née de l’amour d’un sorcier et d’une sorcière lambda dans la matinée du vingt-quatre mars mille neuf cent quatre-vingts. Cette petite blonde aux yeux verts est atteinte d’analgésie congénitale depuis sa naissance, ce qui ne lui facilite pas la vie. Cette maladie très rare dans le monde est dû à un gène déficient qui ne peut être soigné par la médecine de nos jours, moldue comme sorcière. Elle ne peut donc ressentir aucune douleur physique lorsqu’elle se blesse. Une chance, direz-vous ? Vous vous trompez. Cette maladie est décrétée très dangereuse par les médecins. La douleur est certes désagréable, mais elle est présente chez l’homme pour le prévenir d’un potentiel danger de mort, si la blessure s’aggravait. Dépourvue de cette douleur, Sacha pourrait mourir d’une petite blessure qui se serait aggravé alors qu’une personne pouvant ressentir la douleur l’aurait soigné avant d’en arriver à la mort. C’est cette maladie qui fit hésiter les parents de la blonde à la faire entrer à Poudlard lorsqu’elle reçu sa lettre d’admission à l’âge de onze ans. Mais à la suite des supplications de celle-ci, qui ne souhaitait qu’avoir une vie normale comme toutes les autres filles de son âge, ils finirent par accepter, avec en contrepartie qu’elle rentre à la maison pendant les vacances. Cependant, pendant les vacances qui précédaient son entrer à Poudlard, lors d’une soirée des plus banales chez les Pearson, leur maison prit feu. La raison en était encore méconnue mais il était que ce soir-là la petite blonde perdit son père, qui préféra sauver sa fille et son chien plutôt que sa propre vie. Elle s’en voulait terriblement, et encore au jour d’aujourd’hui. Elle gardait dans sa chambre auprès d’elle l’urne de son père qui contenait la moitié de ses cendres, l’autre laissé à l’air libre comme le souhaitait son père. L’entrée à Poudlard de Sacha fut donc moins… extraordinaire.

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Elle fit son entrée chez les Serpents sans grande conviction. Les deux premières années dans cette école fut un calvaire pour elle. La tristesse était tellement énorme que son moral laissait ses notes en chutes libres. Cependant pendant l’été qui précédait son entrée en troisième année, sa mère se remaria avec l’ancien meilleur ami de son père. Sacha avait du mal à l’accepter. Cet homme avait trahi la confiance de son père et rejoint le rang des mangemorts. Et maintenant, il manipulait sa mère grâce au chagrin d’avoir perdu le mari le plus parfait et attentionné au monde. Mais cet homme usait de la peur, de la vulnérabilité et de la violence auprès de la mère et la fille Pearson. Il obligea à Sasha de porter son nom de famille, lui laissant le droit de garder celui de son « ancien père » dans un accès de gentillesse. Il forgea le caractère de la blonde, qui devint de plus en plus maligne, méchante, rusée et charmeuse d’années en années. Il ne fallait pas être son ennemi. Il n’acceptait pas qu’elle rentre pendant les vacances scolaires, la traitant comme si sa maladie n’existait pas, seule chose qu’elle appréciait un tant soit peu chez lui, bien qu’il pensait que cette maladie n’était qu’imaginaire. Il aurait été capable de la torturer pour le prouver, bien qu’il avait tort, mais c’était la seule chose dont sa mère ne le laissait pas faire. Il pouvait faire de sa fille une petite guerrière, il n’aura jamais le droit de lever sa main sur elle ou de la torturer. Aujourd’hui Sacha avait dix-sept ans, et avait bien changé de la petite fille blonde triste et solitaire de douze ans. Elle avait gagné en confiance et en force. Tout cela pour une seule et bonne raison : se venger de celui qu’elle n’appellerait pas même beau-père. Se venger de toute la souffrance qu’il faisait endurer à sa mère, alors qu’il la faisait livrer un combat pour la cause de Voldemort dont elle ne voulait pas.

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