« Sketchead !»
Sakhmet Titus
DAN SMITH - INDÉFINI - VOLEUR
Titus est né en Afrique du Sud, à Durban, de parents dont il n'a aucun souvenir. Ceux-ci, moldu, furent pris de panique assez rapidement devant le tas de phénomènes étranges entourant leur enfant. Croyant à une malédiction, ils abandonnèrent le garçon à l'âge de deux ans. Des sorciers de passage recueillirent le petit sans savoir, à ce moment, qu'il l'aimerait comme leur fils jusqu'à la fin de leur vie... Titus fut donc embarqué au Royaume-uni, lieu d'habitation de ses providentiels sauveurs, les Sakhmet, et élevé par des sang-pur fortunés. Sans souvenir de sa petite enfance, Titus ne saura jamais que ceux qu'il aime comme ses parents ne le sont pas réellement. C'est donc sur les bases de mensonges que commença la vie du jeune sorcier.
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Du plus loin dont il se souvienne, Titus a toujours aimé se battre. Petit, il se bagarrait gentiment avec son père et poussait les nerfs de sa pauvre mère à bout. Le manoir, si vide en semaine, était souvent témoin de ses multiples boutades. Titus était ce que l'on appelle couramment un enfant gâté, toujours adûlé par ses fiers parents il devint un petit garçon arrogant, réfléchis et espiègle. Cependant tout a une fin. Et même les plus beaux idylles peuvent prendre un tournant désastreux. Agé de seulement six ans, Titus voit sa mère mourir d'une crise cardiaque inexpliquée. Son père ne s'en remit pas. Ce fut la descente aux enfers du petit, enfer dont il ne sortit jamais...
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L'enfant, quand sa mère était encore avec eux, était d'une espièglerie infinie et ne cessait d'embarrasser ses pauvres parents... Mais avec la tristesse, la colère et la peur, ces farces devinrent cruelles, sournoises et loin d'être drôle. Il avait effrayé son père un nombre de fois incalculable avec des d'animaux qu'il avait lui-même mutilés. Ainsi donc, l'adorable petit Titus Sakhmet devint, sous la choc d'une immonde tragédie, un enfant froid, introverti, cruel, terrible...
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Son arrivée à Poudlard tenue d'avantage du supplice que du rêve. Timide à l'extrême il ne se fit que très peu d'amis, aucun en fait. Ceux qui lui tenaient parfois compagnie ne le comprenaient pas. C'est dire que le garçon était loin d'être ordinaire : problèmes de sociabilisation, de motricité, d'expression, d'hypersensibilité aux bruits, touchés et aux divers actes d'autrui. Le petit Titus était plongé dans un véritable enfer pour vivre en société. Sa première année fut donc désastreuse et son seul moyen de se libérer était d'approcher de la forêt interdite pour tuer des petits animaux, ça le plongeait dans une sorte de routine réparatrice qui l'aidait, non seulement, à avancer mais aussi à se sentir bien mieux au quotidien. A l'image de ces escapades meurtrières, le quotidien de Titus était rythmé, saccadé en une parfaite routine exécutée avec une science inquiétante. Ainsi le garçon développa des TOC, des manies qui devaient être exécutées, il vérifiait cent fois si tout était rangé dans son sac avant de partir pour ses cours, toute sa vie était régie par ses propres règles...
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Un professeur s'inquiéta du garçon, de sa solitude et de son mutisme constant. Titus fut donc diagnostiqué comme ayant un syndrome d'Asperger, syndrome qui se place sur le spectre autistique et qui, malgré la légerté des symptômes en comparaison de ceux d'autres autistes, mangea la vie du gamin, gangrena ses émotions, s'investissant pleinement à faire couler ses larmes juvéniles. Ce fut l'une des choses les plus compliqués à gérer pour un bonhomme à peine arrivé sur Terre, évidemment il se sentait différent, chaque jour, chaque seconde qu'il sentait s'égrainer entre ses doigts, il voyait, comme inscrite au fer rouge, sa différence. Mais l'entendre dire, entendre ce psychologue moldu lui dire, pas le moins du monde troublé, qu'il était en effet quelqu'un de très différent et que, pour toujours, il y aurait ce clivage intense entre les autres et lui était extrêmement difficile à appréhender.
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Quotidiennement, Titus portait son mutisme au visage, les yeux étrécis sous le poids d'une réflexion complexe, la bouche serrée, les sourcils froncés par la force d'efforts incommensurables et le nez plissé en une moue de dégoût qu'il s'appliquait à reproduire savamment chaque fois que quelque chose lui échappait ou qu'un événement le choquait. Le mépris était son meilleur ami, il se drapait du tissu opaque de son arrogance, il suintait à grosses goûtes de son masque, qui avait tendance à fondre sous la beauté du monde magique, qui l'aveuglait d'un voile implacable, cruel... Son visage tiré par la peine et la morosité recelait une drôle de beauté. Un faste brûlant d'insolence, un éclat condescendant, un charme incandescent de son arrogance, une splendeur sacrée par Merlin lui-même.
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Ses années Poudlard furent donc les plus difficiles de sa vie et son départ de l'école sonna le glas de sa souffrance. Mais elle était loin d'être finie... Il découvrit en rentrant chez lui que son père était en plain coma éthylique, il le transplana immédiatement à l'hôpital sainte-Mangouste le plus proche et, déçu et épuisé de vivre avec cet homme qu 'il ne reconnaissait même plus, il prit la lâche décision de fuir à Près-au-Lard où il s'installa grâce à l'argent que sa mère lui avait légué après son décès. Sans aucun diplôme il vivota quelques temps sur la petite richesse que sa tendre mère lui avait laissé mais très vite il fallut que Titus trouve un travail, ce qu'il ne fit pas. A la place il se plongea dans l'alcool, se réfugia chaque soir au bar du coin pour se saouler et plus si affinités...
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En voyant un jour un pickpocket se servir dans les poches d'un homme près de lui, Titus eut la merveilleuse idée de s'essayer à la tâche. Après de nombreux ratés le jeune homme réussi finalement à voler une petite somme à son bar préféré. Il fit donc de sa nouvelle étrange obsession, son métier.
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